Génomique de précision non destructrice pour le suivi de l’impact environnemental à l’ère du changement climatique mondial

Le Canada est un pays exportateur de ressources naturelles qui valorise sa biodiversité, son eau propre et ses écosystèmes distinctifs. Cette vaste nation est à un tournant critique parce qu’elle doit composer avec des intérêts concurrents entre la pression sociétale croissante pour la durabilité environnementale et le développement des ressources naturelles. Par conséquent, les décisions prises quant à la gestion des ressources naturelles par les collectivités canadiennes, les peuples autochtones, les industries et les organismes de règlementation ont besoin d’informations adéquates et pertinentes concernant les risques et les impacts des activités humaines, en particulier dans le contexte des changements climatiques. L’analyse de l’ADN environnemental (ADNe) – le matériel génétique rejeté par les organismes dans leur environnement – est très prometteuse car l’ADNe peut fournir des informations non destructrices, rapides, rentables et précises sur la biodiversité.

Par exemple, un seul échantillon d'eau d'un lac peut indiquer la présence d'espèces à risque, envahissantes, nuisibles ou importantes sur les plans culturel & économique.

Cependant, une variation considérable dans la qualité des données et une mauvaise compréhension des facteurs affectant la détection de l’ADNe ont entravé l’adoption de politiques règlementaires et la prise de décision en matière de gestion des ressources naturelles.

Les utilisateurs (c’est-à-dire les gouvernements, les Premières Nations, les ONG et l’industrie) demandent maintenant la normalisation des méthodes et l’accessibilité des ressources d’ADNe pour soutenir les investigations écologiques qui visent la surveillance des espèces en péril; la gestion des espèces envahissantes, et l’octroi de permis et d’autorisation pour des projets énergétiques, miniers, forestiers, manufacturiers et d’infrastructure. De meilleurs outils de surveillance pourraient aider à détecter les nématodes vivants du pin et améliorer les tests d’efficacité de traitement du bois, facilitant ainsi le commerce des produits forestiers canadiens. Ces outils pourraient aussi réduire considérablement le coût de la gestion des espèces aquatiques envahissantes grâce à leur détection précoce et protéger des écosystèmes précieux.